Ca fait longtemps que je n’avais pas posté quelque chose, alors je m’y remet aujourd’hui car j’ai participé à une journée « portes ouvertes » organisé par COM-IP et Digigram. L’objectif était de présenter les équipements de transmission satellite en bande Ka et leur interaction avec les machines AQORD de Digigram pour l’encodage et le décodage de l’ensemble.
La caméra est reliée à la parabole
J’ai déjà eu l’occasion de voir une configuration similaire à Lattes ( à coté de Montpellier ) lors de la retransmission sur le web d’un match du BLMA ( l’équipe de basket féminine de Lattes ) pour le compte de la ligue féminine de basket. Sur cette prestation, il s’agissait d’une réalisation fait sur un Tricaster et visiblement, le flux de streaming du Tricaster était envoyé directement sur les équipements satellites fournis, ici, par Isovision. Je précise juste que le signal était en SD.
En ce qui concerne cette journée « portes ouvertes », je m’y suis rendu pour voir le dispositif complet en action et avoir la possibilité de voir en détail chaque équipement et sa configuration. Ma principale interrogation était sur la partie satellite car, j’ai quelques souvenirs d’expériences précédentes, où il était un peu compliqué de pointer la parabole sur le bon satellite à l’aide du analyseur de spectre. Ici, rien de tout ça, c’est très simple. Sur la bande Ka, il n’y a pas de problématiques de polarité horizontale ou verticale, en gros y en a pas. Il faut donc simplement régler l’azimute et l’élévation et cela SANS analyseur de spectre.
En gros, on positionne sa parabole assez grossièrement vers le sud. On peut d’ailleurs s’aider du site DishPointer pour trouver un repère précis pour se pointer. Sur ce site, on entre son adresse, le satellite visé (ici à 8W ) et le site nous donne un axe vers lequel se tourner. On peut alors s’aider du terrain pour trouver un point de repère pour s’orienter au mieux.
-
Dishpointer permet de faciliter le pointage
La tête de l’antenne émet des bips réguliers et la sonnerie change quand elle trouve le satellite, c’est donc assez simple à régler. On affine ensuite en serrant le tout et en s’aidant d’une interface web issue du modem qui nous permet d’améliorer le rapport signal / Bruit. Voilà, c’est tout.
La parabole déployée dans son Fly Case
Pour le branchement complet, il se fait de la façon suivante :
une caméra est branchée à l’encodeur AQORD en SDI embeddé ( ici un signal HD 1080i ), on paramètre l’encodeur grâce à une interface web et on y entre l’ip de destination avec son port. le flux IP sort sur un câble RJ et entre dans un routeur et ressort sur le modem Sat, ce dernier est branché par câble coaxial à la tête de l’antenne. Pour être un peu plus précis, la couverture Ka Sat est assez différente des « beams » en bande Ku par exemple qui couvrent une large zone. Ici, ce sont des petits « beams » multiples qui couvrent de plus petites zones en se chevauchant. Le modem opère alors une synchronisation sur le faisceau le plus approprié ( si on fait des transmissions sur un site fixe, on peut régler ce paramètre pour être toujours sur le même faisceau ).
Pour la réception, le signal est descendu, de façon transparente pour nous, par un téléport et injecté sur internet, mon décodeur AQORD reçoit le flux et le ressort en SDI. Il est aussi normalement possible de monter une parabole de réception sur site et de le recevoir directement.
Cette solution est particulièrement intéressante car très économe. On se libère du fait de devoir faire appel à un car satellite complet, de moyens de réception aussi couteux ( un car sat à la réception ou une antenne fixe ) et surtout du coût de transmission qui est très cher en bande Ku. On parle ici d’un coût d’environ 500 euros pour 2 heures de programmes à 4 Mbps.
sur cette partie, il y a 2 options avec des coûts différents, of course ( j’attend des infos de Com-ip sur ce point ) :
- une diffusion sur un débit non-garanti
- une diffusion sur un débit garanti pour ne pas avoir de surprises de décrochages ou de macro blocs
Bon, tout ça est très intéressant, j’ai bien envie de tester le principe sur un stream généré par autre chose ( Wirecast, VidiU, etc…) et en réception avec une machine équipée d’un Vidigo Toolbox pour sortir le flux via VLC et une carte Blackmagic…